Je viens de lire un texte de Michel Serres, Communication prononcée dans la séance du jeudi 16 novembre 2017 à L’Académie française, dans lequel il articule « trois axes différents, qui permettent d’apprécier sous ces différents aspects les enjeux et la portée de ce qu’il est convenu d’appeler la “révolution numérique” : 1) le rapport au temps ; 2) le rapport à l’espace ; 3) la connaissance elle-même. »
Michel Serres, Immortel parmi les Immortels
Michel Serres est un grand monsieur, un « immortel » parmi les autres de l’Académie française, et admiré par sa manière dont il raconte le monde, vu par « Petite Poucette ». Nous l’avons tous lu et probablement adoré la manière dont Serres, à son grand âge, est capable de se mettre dans la peau d’une jeune génération (à part quelques-uns). Je n’en fais pas exception.
Mais, mais… le texte de Michel Serres, « Petite Poucette » me met mal à l’aise — si c’est un sentiment partagé, il n’est pas vraiment visible en ligne : il n’est pas aisé de critiquer Serres. Je ne sais pas si c’est l’adulation de tout un peuple, qui m’est étrangère et pour laquelle je n’ai donc aucune affection qui me procure ce sentiment d’isolation, ou si c’est le fait qu’il nous raconte le monde comme un papy béat, l’enseignant qui nous redevient de Stanford où il enseigne à des étudiants fortunés. Je ne crois pas en la critique de « l’Ancien Monde » pour nous montrer « le nouveau » — et j’ai l’impression d’être face à un philosophe qui ne m’explique pas la place qu’il attribue à et la conception qu’il a de « l’histoire ».
Serres ne réfère pas aux autres penseurs et ne croit pas aux citations (car « copier-coller » est le nouveau paradigme) — c’est ainsi qu’il s’approprie l’invention du mot « ordinateur » par exemple. Les seules personnes qu’il cite sont déjà rentrées dans l’immortalité avant lui : dans le texte traité ici il cite par exemple Leibnitz, Pascal, Euclide, Descartes, Montaigne … Voyez-vous un peu comment ces petites questions, considérées ensemble, commencent à devenir inquiétantes ?
Qui est Petite Poucette ?
Petite Poucette, dans laquelle je ne reconnais pas du tout ni mes enfants (nées en 1995 et 2004) ni mes étudiants (entre 17 et 22 ans en 2018), et qui ignore la démocratisation du numérique à travers des générations, se veut être un récit optimiste du numérique, mais avec elle, nous sommes bien dans une forme de croyance scientiste, le numérisme. 1)Numérisme : « le numérisme est bien cette croyance dans le numérique qui abdique tout regard critique et même toute connaissance de son objet ». Citation de Bonod, Loys. L’acculture en Serres – Quand l’optimise en Serres devient mortifère. http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/37-l-acculture-en-serres — dernière connexion 20/02/2018 D’ailleurs, Petite Poucette est plutôt un récit optimiste du monde, tout comme le texte cité en haut, ce monde médiatisé par le numérique, sans que l’auteur spécifie la place de la technologie et avec elle, des techniques, des sciences et des objets techniques par rapport aux hommes et ce qu’il entend par « le monde».2)Ce ne serait pas vraiment un problème si le texte en question était juste un article de blog, mais cela devient problématique de la part d’un Immortel.
Parmi les quelques critiques, je cite Julien Gautier, qui décortique formidablement « La douteuse fable de Michel Serres » dans son article : « Mais cet ouvrage relève aussi, nous semble-t-il, d’un dangereux fantasme, dangereux en ce qu’il fait systématiquement l’impasse sur tous les aspects négatifs ou ambivalents des évolutions en question, produisant ainsi une sorte d’illusion idéologique conduisant à justifier l’état des choses en toute bonne conscience. »3)Gautier, Julien. La douteuse fable de Michel Serres. http://skhole.fr/petite-poucette-la-douteuse-fable-de-michel-serres — dernière connexion 20/02/2018. Lisez l’article, et n’économisez pas votre temps pour lire les réactions en dessous :-). Sa critique se concentre sur deux, voire trois aspects : l’extériorisation de la mémoire par la technique/les technologies, l’avenir de l’école et troisièmement, « la société de contrôle » de demain en vue des idées de Serres.
Je vais me permettre de prendre le texte présenté et de l’annoter avec mes propres questions et interrogations, en espérant que vous, chers lecteurs, me pardonnez de m’interroger sur des textes d’un philosophe reconnu. J’aurais préféré que d’autres le fassent ; je ne sais pas si je peux justifier ma légitimité, mais justement parce que tant de gens lisent et citent Serres, il me semble important d’en avoir le cœur net.
1. Le rapport au temps n’est-il pas matériel ?
Serres évoque l’image de la « mémoire artificielle » que constitue l’écrit sous forme de livres, puis des données sur Internet.4)…mais je m’interroge sur la différence profonde entre « livre » et « Internet » pour ce qui est « mémoire artificielle » De même, ce rappel à la signification de « main-tenant » est une belle trouvaille pour décrire ce qui se passe avec le téléphone portable :
» Si l’on interroge Petite Poucette et qu’on lui demande ce qu’elle tient en main, elle pourrait répondre qu’elle dispose grâce à une tablette ou un téléphone mobile et un accès à l’Internet de la somme totale des informations mises en ligne de par le monde (la constitution de grandes « banques de données », la diffusion par les entreprises et les institutions publiques de « mégadonnées », ou big data, offrent des ressources quasi infinies dans tous les domaines d’activité et tous les champs du savoir). »
Mais, mais… dois-je même commencer à expliquer en quoi cette image que Serres nous présente est problématique par l’absence de sens critique ? Quid des compétences numériques, de la culture nécessaire à l’interprétation des données, de « l’accès à l’accès » et des regards du groupe sur l’action, pour en citer quelques-unes de mes interrogations ? Julien Gautier écrit très justement : « Michel Serres y insiste à plusieurs reprises : le corps de l’homme, ainsi que sa “tête”, et leurs facultés, sont donc depuis toujours pour ainsi dire en dehors de lui, et l’histoire de cette extériorisation consiste à chaque étape à la fois en une “perte” et en un “gain”. » Je trouve problématique la manière dont aucun des penseurs des technologies n’est, si ce n’est pas cité, pour le moins évoqué — je ne suis pas une grande admiratrice de la thèse de l’aliénation, mais quand même… Serres, Stanford, Académie française ?!
Serres poursuit en rappelant la manière dont les historiens distinguent les grandes époques : « les préhistoriens et les historiens ont l’habitude de distinguer en fonction du support les grandes étapes correspondant aux progrès accomplis par l’humanité : à l’« âge de pierre (…), ils font succéder l’“âge de fer”, puis l’“âge du bronze” et l’“âge du cuivre”, au prix d’une certaine indifférence pour l’élément immatériel. Or la révolution liée à l’essor des nouvelles technologies consacre peut-être pour la première fois dans l’histoire de l’humanité la primauté de l’immatériel sur le matériel. »
Je pense que « les historiens » distinguent de manière très différente les « grandes époques », et je ne veux (peux) pas rentrer dans ce débat qui s’étend non seulement aux sphères des historiens, mais aussi des philosophes, anthropologues et sociologues. Mais réduire l’histoire et ses époques à une histoire de matérialité me semble réducteur. D’ailleurs, Julien Gautier soulève que l’époque dont parle Serres et vers lequel il pointe en guise de « avant » (pas bien) et « désormais » (mieux) n’est pas vraiment identifiable du point de vue de l’histoire.
La mise en relation pour un meilleur monde
Un des éléments importants d’Internet est l’hypertexte. Serres parle de l’information tentaculaire, mais n’évoque pas l’hypertexte spécifiquement ni son historique. En revanche, sur les notions de paix, de liberté et d’accès libérateur à l’information, il semble appartenir à la même lignée qu’un Paul Otlet, infatigable inventeur de systèmes qui ressemblent étrangement à notre Internet aujourd’hui, mais prévus dès… 1932 ou de H.G. Wells avec sa conception d’un monde meilleur (Outline of History, 1920). La différence entre Serres et les deux autres penseurs, c’est que ces derniers s’imaginent un nouveau monde qui n’existe pas encore et qui prendra forme à travers les nouvelles technologies en-devenir, alors que le premier interprète un monde technologique dont il connaît les contours et la faisabilité, mais en occultant les 100 ans qui séparent les deux moments de l’histoire et sans prendre en compte les problématiques déjà connus.
Wiener versus Breton
Serres décrit un Internet où certes, l’information passe instantanément et affirme que l’immatériel prévaut désormais. Cet appel à l’immatériel par rapport au matériel me pose problème. Comme je l’ai décrit ailleurs, Internet est tout sauf immatériel, et soutenir cette image de l’immatérialité est un frein à la bonne compréhension du net — pour les jeunes tout d’abord. Interrogés, mes étudiants me parlent d’un Internet « quelque part autour de nous » et n’ont aucune image mentale sur la manière dont fonctionne un ordinateur, ni comment ils pourraient communiquer entre’eux ou ce qu’est réellement cette « communication ».
Avec l’importance que Serres accorde à la manière dont tout est information et que ce n’est que l’information qui compte pour vivre, il semble adhérer aux théories de Wiener, qui publie en 1948 un livre intitulé « Cybernétique et société. L’usage humain des êtres » dans lequel il lance le concept de la cybernétique.5)Wiener, Norbert. Cybernetics. Control and Communication in the Animal and the Machine. 1948 et The Human Use of Human Beings. 1950 Serres emprunte d’ailleurs l’adjectif « nouveau » de Wiener « “homme nouveau, vivant dans une ‘nouvelle société’ ».6)Breton, Philippe. Le culte d’Internet : une menace pour le lien social ? Éditions La Découverte, 200, p. 37
Les théories de Wiener ont été précurseurs et influentes, mais ont également subi de vives critiques, notamment par le philosophe Philippe Breton, qui parle du “culte de l’information” : “De même que l’homme est défini en termes d’information, la société aussi est toute entière information. (…) » On pourrait penser lire Serres quand on lit Breton quand ce dernier cite Wiener : “Dans cette perspective où ‘l’intégrité des canaux de communication intérieure est essentielle au bien-être de la société’, la communication est le ciment de la société et ceux dont le travail consiste à maintenir libres les voies de communication sont ceux-là mêmes dont dépend surtout la perpétuité ou la chute de notre civilisation”.7)Breton, Philippe. Op. cit., p.38
Le problème avec la conception primaire de l’homme et de la société comme des entités informationnelles est qu’elle inspire les penseurs à prédire le contrôle pris par les entreprises et l’État par la maîtrise de l’information. La phrase “Facebook sait tout de vous” est ancrée dans cette hypothèse qui veut que l’homme soit « réductible » à ce qu’il produit en termes informationnels.
Cette vision laisse de côté la probabilité ou l’hypothèse que l’homme est constitué d’autre chose que juste d’information et que la société dans laquelle il vit, qu’il coconstruit et qui est constitué par lui et ses pairs, pourrait être faite de plus que par l’information.
Comme Julien Gautier et Loys Bonod ont déjà souligné, ceci devient très palpable dans la vision de Serres sur l’école, qui serait juste un accès aux savoirs et à l’information : quid des conditions d’accès, des cultures d’appropriation des savoirs, des tensions exerçant une influence non négligeable sur le processus d’accès, et j’en passe.
La relation matérielle entre message et support à l’ère des technologies numériques
Mais il existe une vraie problématique autour des questions de « matériel-immatériel ». On peut défendre que l’information est par nature immatérielle, mais pas dans le cadre ici choisi, des technologies numériques. Car l’information dont parle Serres ici ne peut pas être séparée de sa matérialité, de son support. Internet et ses technologies sont justement des technologies matérielles sans lesquelles l’information serait réduite à néant, aboli, inexistant.
Ces images nous nuisent parce qu’elles cachent une réalité : celle de cette matérialité, enfouie dans les océans, stockée dans des centres de nœuds de connexion, la réalité qui n’est guère dans l’imagination des gens quand on leur demande l’image qu’ils ont d’Internet et de ses technologies. L’image du téléphone portable et de la tablette, ou celle du « main-tenant » jouent dans ce sens — et je suppose que c’est pour cela qu’elles ont été choisies : elles laissent entendre que les technologies voyagent, comme dans un nuage (« le cloud ») et descendent là où on les appelle.
2. Le rapport à l’espace ou le rapport à la distance ?
Serres nous explique comment nous avons, en France, articulé l’espace par rapport aux moyens de transport et comment Internet n’a pas seulement réduit l’espace, mais l’a même totalement annulé : » (…) les distances étant réduites en proportion de l’augmentation de la vitesse. Il n’en va plus de même avec les nouvelles technologies : la distance n’est plus seulement réduite, elle est abolie ; l’espace n’est plus seulement raccourci, il est annulé. Je suis simultanément — quel que soit l’endroit où je me trouve — en tout point du monde par le moyen de l’outil numérique qui tient dans ma main. »
Le rapport à la distance est en effet fondamentalement modifié, mais il me semble difficile d’annuler l’espace, car nous ne pourrions plus exister sans espace. Nous ne pouvons pas non plus exister physiquement à plus d’un espace simultanément. Si ce texte incite à réfléchir aux principes de ce qu’est fondamentalement « l’espace virtuel », principe trop complexe pour traiter dans un seul article, il devrait surtout nous alerter sur les approximations qu’utilise Serres.
Michel Serres continue en disant « nous habitons de ce fait un nouvel espace, qui n’est plus l’espace local — de la même façon les messages que nous échangeons ne sont plus des messages matériels —, mais ce que les mathématiciens appellent un espace « topologique ». Un espace topologique n’est pas un espace dans lequel on se meut localement, mais un espace qui se définit par des « voisinages » : je n’ai pas à me rapprocher d’un point pour réduire la distance qui me sépare de lui — je me situe immédiatement au voisinage de lui. »
Tensions et paradoxes du numérique : espaces privés et publics, globalisés et locaux
On peut en effet soutenir que le rapport à l’espace a été modifié par les nouvelles technologies, mais ce serait plutôt dans le sens d’une hybridation des espaces privés et publics, résultat notamment de la mobilité comme fait physique et social qui a, à son tour, inspiré des changements sociologiques profonds. Le « context collapse », la disparition entre sphères privées et professionnelles, et les influences du numérique sur nos habitudes ont en effet modifié notre rapport à l’espace, ou aux espaces. Nous ne faisons plus les mêmes choses dans les espaces, et nous ne les faisons plus avec les mêmes personnes, soient-elles physiquement présentes ou pas. Mais le dernier mot n’est pas dit sur les paradoxes du « global-local » et je trouve la phrase citée bien opaque et peu pertinente sans une plus ample explication de la part de son auteur.
Serres continue avec un exemple de la voiture, de la propriété et du capitalisme : « il serait plus juste d’observer que cette mutation subvertit de fond en comble la logique « productiviste » du capitalisme conquérant des deux derniers siècles — au produit fini, matériel, elle substitue l’information, par nature immatérielle. »
L’idée que la propriété disparait devant la conception d’une vie de partage ou encore d’expériences est un thème récurrent. Pour l’instant, rien ne laisse supposer que cette tendance sera suivie de faits, dans la durée et pour toute une population. Pour l’heure, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une classe favorisée et d’une petite portion de la population qui vit selon ces nouveaux paradigmes, mais à qui on consacre relativement beaucoup d’encre et qu’on met en avance dans les conférences qui sont visitées par ces mêmes populations.
Serres continue en disant « L’essor des « nouvelles technologies » doit bien plutôt être regardé comme une « contre-révolution » industrielle, qui permet de peser à l’aune de l’information l’immense gâchis de l’économie de production qui a caractérisé l’« âge d’or » du capitalisme. Cette contre-révolution revient à consacrer le primat de l’immatériel sur l’immatériel — en l’espèce, du message sur le support. »
Je passe sur l’hypothèse que « la contre-révolution industrielle » des « nouvelles technologies » sera bientôt vue comme « un contrepoids au capitalisme » — pour l’heure, rien ne laisse supposer que tel est le cas.8)Cf. Les nouvelles richesses accumulées par des géants du net et des startup. Hormis les nouvelles concentrations de richesse dont on doit s’occuper pour garantir un avenir plus juste et plus équilibré, on peut stipuler qu’on est en train de passer d’une production matérielle visible à une production matérielle invisible : data warehouses, câbles, supports informatiques et j’en passe.
Conclusion
Voilà le fond de mon problème avec ces textes de Michel Serres : comme il n’y a jamais débat, ni échange, il n’y a que admiration, certes méritée, des idées comme celles-ci se répandent dans la société et risquent de tordre la réalité. Serres est un brillant orateur, mais il mérite surtout que la critique sur ses hypothèses soit entendue, afin d’arriver à en extraire la complexité sa pensée, mais qui reste pour l’instant bien cachée.
« Petite Poucette » de Michel Serres est un texte sympathique et optimiste, mais d’une incroyable réduction de la réalité, dans lequel l’auteur dessine un monde caractérisé par l’espoir et la perspective d’une sortie possible des problématiques auxquelles nous sommes confrontées. Ce texte reste une référence pour un grand nombre de personnes, qui ont découvert une autre vision possible, plus positive, sur l’avenir technologique : en ce sens, « Petite Poucette » a rempli son rôle, celui d’avoir démocratisé une pensée plutôt technophile que technophobe.
Mais nous voilà sept ans après la publication de « Petite Poucette » et le texte auquel j’ai fait référence au début de cet article est de 2017. Même si on peut considérer les temps longs, ils ont changé. Ce qui me pose problème, c’est de lire, en un paragraphe, dans un texte publié sur le site web de l’Académie française (!) que « l’espace est annulé » et dans le même paragraphe les thèses de Jeremy Rifkin, l’homme au carnet d’adresses avec des plus puissants de ce monde, ayant travaillé pour un grand nombre parmi eux (et femmes, comme Angela Merkel), mais dont les idées restent pour l’instant à prouver. Je ressens la même malaise quand le lis ses idées par rapport à l’avenir de l’école, ou encore, le portrait de la Petite Poucette qui ressemble plus à une idée qu’en fait l’octogénaire Serres de la jeunesse qu’à la jeunesse en réalité. Platon, si je te tiens.
Mais ce qui m’inquiète véritablement, c’est la thèse d’immatérialité d’information à laquelle semble adhérer Michel Serres, qui laisse peu de place à une réflexion sur ce qu’on doit réguler et ce qu’on ne doit surtout pas réguler. Déjà que les données sont devenues un sujet de polémique (Michel Serres n’en parle pas d’ailleurs, sauf uniquement dans des termes positives, malgré le fait qu’il se réclame une neutralité), un discours où l’on appelle à parler de la matérialité est encore moins sexy. Mais comme il le dit, « l’écrit a mené au droit écrit » — c’est la partie moins attrayante, et très matérielle, dont je parle et qui devient une priorité.
Références
1. | ↑ | Numérisme : « le numérisme est bien cette croyance dans le numérique qui abdique tout regard critique et même toute connaissance de son objet ». Citation de Bonod, Loys. L’acculture en Serres – Quand l’optimise en Serres devient mortifère. http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/37-l-acculture-en-serres — dernière connexion 20/02/2018 |
2. | ↑ | Ce ne serait pas vraiment un problème si le texte en question était juste un article de blog, mais cela devient problématique de la part d’un Immortel. |
3. | ↑ | Gautier, Julien. La douteuse fable de Michel Serres. http://skhole.fr/petite-poucette-la-douteuse-fable-de-michel-serres — dernière connexion 20/02/2018. Lisez l’article, et n’économisez pas votre temps pour lire les réactions en dessous :-). |
4. | ↑ | …mais je m’interroge sur la différence profonde entre « livre » et « Internet » pour ce qui est « mémoire artificielle » |
5. | ↑ | Wiener, Norbert. Cybernetics. Control and Communication in the Animal and the Machine. 1948 et The Human Use of Human Beings. 1950 |
6. | ↑ | Breton, Philippe. Le culte d’Internet : une menace pour le lien social ? Éditions La Découverte, 200, p. 37 |
7. | ↑ | Breton, Philippe. Op. cit., p.38 |
8. | ↑ | Cf. Les nouvelles richesses accumulées par des géants du net et des startup. |